Depuis les années 70, l’idée de végétaliser les villes figure dans les tiroirs de chaque métropole. Toitures, cours d’école, murs, trottoirs… on cultive ! Les bénéfices escomptés concernent la qualité de vie et l’environnement. Si le succès de cette tendance en Allemagne a su faire des émules, les pays voisins se tournent eux aussi de plus en plus vers ce concept à cause des enjeux environnementaux. Oxygéner l’atmosphère, donner de l’ombre… verdir nos centres-villes fait partie des projets de presque toutes les municipalités. Préserver la biodiversité, adapter les villes aux changements climatiques… planter des arbres dans les espaces urbains offre de nombreux avantages. Zoom sur l’impact de la végétalisation sur les villes.

La végétalisation pour rafraîchir les villes

Pour prendre l’exemple de Valence et de la Drôme en général, la ville et le département restent relativement verts. À Paris, la mairie prévoit de créer environ 30 ha d’espaces verts supplémentaires et de planter plus de 20 000 arbres d’ici cette année. Défendu par Anne Hidalgo, le projet s’inscrit dans une stratégie de rafraîchissement des zones urbaines. Oasis de fraîcheur, forêts urbaines… la maire prévoit des projets visant à apporter un véritable vent de fraîcheur dans les villes.

Selon l’ADEME, les plantes et les végétaux réduisent en effet la chaleur dans les espaces urbains en créant de l’ombre. À cela s’ajoutent les phénomènes de réflexion et d’absorption des rayons solaires. Toutefois, les études soulignent que d’autres aménagements restent à prévoir. Il est également possible de mettre cela en place à petite échelle, en commençant par sa maison (exemples à voir ici).

D’autre part, il faut également noter que la présence de l’eau constitue un élément crucial pour des résultats optimaux du projet de végétalisation des villes. En effet, le sol doit être capable de récolter et stocker l’eau pour déclencher le phénomène d’évapotranspiration. Ce dernier concerne à la fois le sol et les plantes et permet d’humidifier l’air.

Encore faut-il bien choisir les arbres et les végétaux à planter qui s’adapteront le mieux au climat des villes et qui feront baisser la température. En l’absence d’une végétalisation suffisamment dense et efficace, les villes courent un plus grand risque de pollution. Pour y remédier, on active les mécanismes de filtration de polluants, également appelés bioremédiation, en plantant les bonnes plantes.

La végétalisation des villes pour améliorer la qualité de l’air

À juste titre, nous pensons souvent que les plantes purifient l’air. En effet, la photosynthèse produit du dioxygène et absorbe le CO2 dans l’air que nous respirons. Toutefois, il convient de souligner que certains végétaux constituent parfois une source d’allergène. Plus particulièrement, lorsque les villes sont sujettes au pollen, de plus en plus de personnes souffrent d’allergies et d’autres maladies saisonnières dont le rhume des foins. C’est pourquoi il faut choisir les bons végétaux à planter pour améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines. En d’autres termes, on ne plante pas n’importe quelle plante, n’importe quand et n’importe comment.

Autre enjeu : où planter des arbres dans les villes déjà urbanisées et à l’étroit ? Compte tenu des contraintes liées à la végétalisation des villes, les actions individuelles sont également de mise. En effet, les particuliers peuvent végétaliser les balcons, les squares ou les rues à proximité de leur domicile. L’idée d’installer des plantes sur les façades des immeubles fait également son chemin.